Santé et démographie médicale : radiographie de l’offre territoriale

Etud 93Combien de médecins généralistes et spécialistes exercent dans le Loir-et-Cher aujourd’hui ? Comment sont organisés les différents parcours de soins ? Quelles sont les évolutions constatées en matière de démographie médicale et de besoins en santé ? Quelles sont les solutions apportées aux défis majeurs qu’elles soulèvent ?

Autant de questions qui trouvent leur réponse dans cette étude récemment publiée. Riche et documentée, elle offre une vision précise et contextualisée de la planification de la politique de santé et de l’organisation territoriale de l’offre de proximité. Elle propose une approche par public et problématique spécifique de santé.

Cette analyse, réalisée à partir des données qualitatives et quantitatives recueillies auprès de l’ensemble des acteurs, s’inscrit dans le cadre des travaux menés en partenariat avec le Conseil départemental de Loir-et-Cher pour alimenter les réflexions du Grand débat de la santé dans le département.

Quelques données de cadrage et éléments de synthèse :

Contexte

L’état de santé des Loir-et-Chériens s’améliore et leur espérance de vie augmente (en 20 ans : + 3 ans et 8 mois pour les hommes ; + 1 an et 8 mois pour les femmes).

Entre mars et mai 2020, l’excédent de décès dus à la COVID19 serait autour de 10 % en Loir-et-Cher, ne touchant que les classes d’âges les plus élevées, soit 107 décès (44 dans les établissements médico-sociaux - 63 en établissements hospitaliers).

Planification de la politique de santé

L’Agence Régionale de Santé Centre-Val de Loire a co-construit, avec ses partenaires locaux, un Projet Régional de Santé (2018-2022), et déployé une plateforme territoriale d’appui pour organiser la coordination des parcours de soins complexes.

4 Communautés Professionnelles Territoriales de Santé sont actives en Loir-et-Cher, ou le seront prochainement. Leurs objectifs : améliorer l’interconnaissance et la communication entre professionnels et acteurs de la santé, améliorer les conditions d’exercice, sécuriser les parcours de soins.

6 EPCI du département ont adopté une compétence dans le domaine de la santé et 5 collectivités territoriales se sont engagées dans un Contrat Local de Santé.

Le Conseil départemental a établi pour les années 2015-2020 un schéma « d’accès à la santé pour tous en Loir-et-Cher », afin de réduire les inégalités sociales et territoriales et de disposer d’un accès à la santé plus aisé.

Organisation territoriale de l’offre de santé de proximité

Le Loir-et-Cher compte des activités de soins diversifiées : 7 centres hospitaliers, 2 établissements de santé privés à but non lucratif, 2 centres de réadaptation fonctionnelle, 2 centres médicaux privés, 3 cliniques psychiatriques et 1 établissement d’hospitalisation à domicile.

La densité médicale y reste faible (265 médecins pour 100 000 habitants, tous modes d’exercice et spécialités confondus) malgré un nombre de spécialistes salariés en hausse (+ 32 %, + 36 professionnels en 5 ans), majoritairement des praticiens hospitaliers. Le déficit de médecins libéraux demeure particulièrement marqué dans de nombreuses spécialités, ainsi qu’en médecine générale.

L’offre de santé de proximité est limitée, même si le nombre d’infirmiers libéraux est en progression et la couverture territoriale de sages-femmes se renforce. A l’inverse, les chirurgiens-dentistes, déjà peu nombreux, pourraient voir leurs effectifs se réduire encore plus.

Avec notamment 18 Maisons de Santé Pluridisciplinaires, 4 centres de santé et 1 pôle de santé, le maillage des structures d’exercice regroupé s’est considérablement développé. Différentes solutions de proximité sont à l’œuvre (dispositif PAÏS, protocoles pluri-professionnels de coopération, accueil des futures et jeunes médecins...).

97 % de la population est à moins de 10 min en voiture d’un pôle de santé de proximité.

Approche par public et problématique de santé

La maternité et la petite enfance sont bien accompagnées. Si 32 % des femmes de 15 à 49 ans résident à plus de 20 min d’une maternité, la PMI irrigue tout le département.

Les dispositifs de prévention, de prise en charge et d’accompagnement thérapeutique des patients évoluent (avec le renforcement de la couverture territoriale dans le domaine des addictions par exemple ou la réorganisation de la prise en charge des situations complexes, en particulier des maladies chroniques).

L’accompagnement des personnes âgées fragiles est pluriel (services de soins infirmiers à domicile - unités MAIA - équipes mobiles, accueil de jour et structures de répit Alzheimer - services de soins palliatifs).

 

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