Portrait du Val d'Amboise

Le territoire du Val d’Amboise ne manque pas d’atouts. Mais certains constats posent question, de par leurs conséquences : le repli démographique, les pertes d’emploi, le poids local des résidences secondaires et des logements touristiques…

Située sur le tronçon de l’axe ligérien qui constitue l’axe principal de développement de la région Centre - Val de Loire, la Communauté de communes du Val d’Amboise compte près de 27 900 habitants et environ 10 800 emplois, la positionnant aux 5e et 6e rang des EPCI d’Indre-et-Loire.

L’influence de Tours est importante : la majeure partie du territoire communautaire, dont son pôle urbain central composé d’Amboise, Nazelles-Négron et Pocé-sur-Cisse, est comprise dans l’unité urbaine de Tours (soulignant la continuité du bâti urbain), mais aussi dans son aire d’attraction (laquelle témoigne de l’intensité des migrations domicile-travail) ou encore de son bassin de vie.

Globalement le territoire bénéficie d’un niveau élevé d’équipements et de services. Il est articulé autour de 7 pôles de proximité et d’Amboise, considérée comme un pôle de service de niveau supérieur et comparativement mieux équipée que des communes de taille similaire de la région.

Le Val d’Amboise a connu sur longue période une croissance démographique continue qui lui a permis d’augmenter de 60 % sa population en un demi-siècle. Encore très soutenue au début des années 2000, la dynamique semble toutefois s’être inversée récemment du fait d’un solde migratoire et d’un solde naturel devenus subitement négatifs. Le territoire aurait perdu 360 habitants entre 2013 et 2018.

Bien que la courbe des naissances ait fléchi, le territoire reste jeune. Mais, comme beaucoup d’autres, il est sujet au vieillissement : le poids des seniors progresse rapidement alors que celui des jeunes diminue : l’indice de jeunesse (102 actuellement) a perdu 30 points en 10 ans. Le nombre des actifs diminue…

Le profil socioprofesionnel du territoire est assez proche de celui du département d’Indre-et-Loire. Les taux d’activité sont plutôt élevés, les niveaux de vie relativement confortables, les fragilités sociales paraissent globalement moins marquées, concentrées là où se situent les parcs de logements sociaux.

Malgré la baisse de population, le nombre des résidences principales continue d’augmenter (+ 370 en 5 ans) du fait de la réduction progressive de la taille moyenne des ménages, tandis que le parc s’étoffe de 940 logements. L’explication de cet écart tient essentiellement à la multiplication des résidences secondaires, très concentrées à Amboise (résidences de tourisme notamment), mais aussi, dans une moindre mesure, à la progression de la vacance. La construction de nouveaux logements reprend de la vigueur, après avoir été faible durant plusieurs années.

Le Val d’Amboise constitue aussi un important pôle économique, de près de 10 800 emplois. Comme partout les profondes mutations à l’œuvre ont contribué à redessiner le profil du territoire, au profit notamment des activités de services. Le poids de l’industrie a nettement diminué mais il demeure important : le quart des emplois du territoire, donnant au Val d’Amboise une forte singularité (1er rang des EPCI du département, partagé avec la CC Chinon, Vienne et Loire pour ce ratio).

Ces mutations ont engendré des pertes d’emplois, comme c’est le cas aussi dans beaucoup d’autres territoires, industriels notamment : 250 entre 2013 et 2018  auxquelles viennent s’ajouter 530 suppressions de postes dans le secteur privé au cours de 2019 et 2020 (dans la métallurgie, l’industrie pharmaceutique, l’intérim…). Une partie de ces derniers résultats correspond à l’impact de la crise sanitaire ; ils paraissent plus marqués localement ; la reprise intervenue en 2021 a très souvent permis de retrouver les niveaux d’emploi d’avant-crise mais les chiffres ne sont pas encore connus à l’échelon des communautés de communes.

Le tourisme constitue localement une activité de poids  (4e secteur en termes d’emplois salariés privés). Le Val d’Amboise se situe au 1er rang des EPCI d’Indre-et-Loire pour la fréquentation de ses sites touristiques (1,2 million d’entrées) ; il est au cœur des grands flux qui sillonnent la région, reliant notamment Amboise, Chenonceau et Chambord ; son offre est dense, variée et évolutive ; sa capacité d’accueil est considérable (1er rang également pour le nombre de lits touristiques par habitant).
 
On relève aussi une forte proportion de logements proposés sur les plateformes AirB&B et Vrbo, (3,5 % du parc des logements, ratio le plus élevé d’Indre-et-Loire), ce qui peut aussi induire certains déséquilibres ou gêner le développement de certaines communes.

 

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