Un bilan provisoire largement positif pour les principaux sites de visites du département

  • A fin octobre 2023, le bilan provisoire des principaux sites de visite du département est largement positif, en forte progression par rapport à l’année dernière.

  • Le nombre d’entrées cumulées de janvier à octobre des 11 principaux sites de visite du département ayant répondu à l’enquête  est en hausse de 7 %. Il dépasse celui de 2019.

Liste des sites ayant répondu : Domaine national de Chambord, Domaine de Chaumont-sur-Loire, Château Royal de Blois, Maison de la Magie, Maison des vins de Cheverny, Max Vauché, Chocolatier Créateur, Le Château des Enigmes - Val de Loire, La Commanderie d'Arville, le Château de Villesavin, le site troglodytique de la Magnanerie et L'Atelier St Michel

 

Les résultats provisoires de l’enquête de fréquentation hôtelière de l’Insee montrent des performances supérieures à 2022

  • Plus de 884 000 nuitées ont été enregistrées dans les hôtels du département sur les 9 premiers mois de l’année. Une progression de 3,3 % par rapport à la même période de 2022, supérieure à l’évolution régionale (+ 2,8 %).
  • Les hôtels du département ont profité d’une très belle avant-saison. Les mois de juillet et août sont en retrait par rapport à 2022. La fréquentation observée en septembre dépasse celle de l’an dernier.
  • En cumul, toujours sur les 9 premiers mois de l’année, les nuitées françaises sont en hausse de 4,8 % et compensent le recul de 3,8 % des nuitées étrangères.

Après une année 2022 exceptionnelle, les structures labellisées Gîtes de France affichent un bilan en retrait pour les 9 premiers mois de l’année

  • Les nuitées générées par l’ensemble des meublés et des chambres en service de réservation sont en recul de 10 % par rapport à 2022 (en cumul de janvier à septembre). Seul le mois de mai affiche une progression par rapport à 2022.
  • Mais globalement, la fréquentation des hébergements du réseau est bien supérieure à son niveau d’avant-crise (en hausse de 10 % de janvier à septembre par rapport à la même période de 2019).

Des hébergements présents sur les plateformes locatives toujours plus nombreux et qui affichent des taux d’occupation en légère progression

  • En Loir-et-Cher, plus de 4 150 logements entiers ont été proposés en septembre 2023 (au moins un jour) à la location sur les plateformes telles qu’Airbnb ou Homeaway. L’offre disponible continue d’augmenter et affiche des progressions à 2 chiffres. L’évolution est de + 21 % par rapport à septembre 2022. Cette hausse apparaît plus marquée que celles observées en Centre-Val de Loire (+ 19 %) ou au niveau national (+ 14 %). L’augmentation atteint  61 % par rapport à septembre 2019 (une multiplication du parc par 1,6).
  • Cette dynamique génère logiquement une hausse très sensible du volume de nuits réservables et louées car la demande pour ce type de locations saisonnières ne semble pas faiblir en Loir-et-Cher comme en Centre-Val de Loire.
    Près de 444 500 nuits ont été réservées entre janvier et septembre 2023 dans les hébergements du département, soit une augmentation de 18 % par rapport à la même période de 2022. 
  • Le taux d’occupation continue de croître mais moins rapidement. Il s’établit à 58,1 % (janvier à septembre 2022). Un résultat assez comparable à celui de 2022 (en progression de 0,9 point).

250 élus, recruteurs, décideurs, se sont donné rendez-vous ce lundi 16 octobre 2023 dans l’auditorium du Crédit Agricole Val de France, pour assister à une table-ronde organisée par Be LC en partenariat avec l’Observatoire de l’Economie et des Territoires.

Face aux fortes tensions actuelles du marché du travail, l’Observatoire de l’économie et des territoires, soutenu par l’Etat et le Conseil départemental, dans un cadre partenarial élargi, a conduit une série d’enquêtes auprès des employeurs sur l’ensemble du département.

Objectif : recueillir leur sentiment, quantifier les besoins et qualifier les difficultés.

Retrouvez le Panorama des difficultés de recrutement en Loir-et-Cher, présenté par l'Observatoire.

 IMG 20231016 184354 500px

Beaucoup d’incertitudes continuent de peser lourdement sur l’économie mondiale : contexte géopolitique tendu, crainte des répercussions en cascade de la crise immobilière sans précédent de la Chine, probable récession de l’Allemagne dont le modèle industriel vacille, inflation influant négativement sur la consommation et la production, durcissement des conditions monétaires et financières, emballement du réchauffement climatique… Pourtant, l’économie mondiale apparaît aujourd’hui moins contrainte qu’en 2022 et les prédictions les plus sombres de fin d’année n’ont pas eu lieu.

En savoir plus

Dans ce contexte morose, la France peine à tirer son épingle du jeu, avec une croissance modérée mais hésitante, freinée par une consommation en berne sous l’influence de prix toujours élevés bien que l’inflation soit plus contenue qu’ailleurs. Le climat d’inquiétude reste fort, tant pour les ménages que les entreprises, sur fond de remontée du coût de l’énergie et de sortie progressive du bouclier énergétique. La bonne nouvelle vient de l’emploi, dont le volume a continué de croître tandis que le chômage diminue, mais le secteur de la construction entre bel et bien en crise. Selon les experts, l’inflation pourrait refluer quelque peu d’ici la fin de l’année mais l’activité devrait être peu dynamique, soulignant le caractère éphémère de l’embellie observée au printemps.

GraphClavier E 97619105 S

Le paysage économique local s’inscrit pleinement dans ce contexte et au final se singularise assez peu. Beaucoup d’indicateurs sont au vert ou bien orientés mais quelques signaux négatifs, de plus en plus perceptibles, appellent à la prudence et à la vigilance.

Alors que le Loir-et-Cher se distinguait en 2022 par une croissance vigoureuse de l’emploi salarié du secteur privé non agricole, il enregistre cette année une progression deux fois moindre que celle de la région (+ 0,5 %, soit un gain de 430 postes sur 12 mois, contre 1 %), elle-même se situant en deçà de la dynamique du pays. Au sein du département, la situation est contrastée entre d’une part les zones d’emploi de Vendôme (+ 1 % en rythme annuel) et de Romorantin-Lanthenay (+ 0,9 % malgré un recul sensible en ce début d’année), et d’autre part la zone de Blois, relativement stable (+ 0,1 %) mais affichant le résultat le plus faible des zones d’emploi de la région, situation inverse à celle des deux années précédentes. Il semble par ailleurs que l’emploi salarié aurait également progressé dans le secteur public.

La poussée actuelle de l’emploi est surtout portée par l’hôtellerie, dans une moindre mesure par la restauration, et plus généralement par les services. En revanche les pertes de l’industrie (hors secteur du cuir) tendent à s’amplifier alors que cette activité se redresse dans la plupart des autres départements de la région ; le secteur de la construction, de nouveau confronté à une crise sévère, amorce une nouvelle phase de suppression d’emplois ; l’intérim se stabilise à un haut niveau.

Cette progression de l’emploi, même légère, a des incidences sur le marché du travail. Le chômage poursuit son reflux à un rythme soutenu, quelles que soient les catégories de demandeurs, et particulièrement pour les chômeurs de longue durée. Le taux départemental (5,8 %) demeure le plus bas de la région ; celui de Vendôme (5,4 %) est le plus faible des zones d’emploi du Centre-Val de Loire ; celui de Romorantin-Lanthenay (6,1 % soit -0,4 point en un an) est désormais très proche du niveau départemental. Globalement le département compte fin juin 2023 plus de 22 400 demandeurs d’emploi inscrits dans les catégories A, B ou C (sans emploi, disponibles, ayant travaillé ou non dans le mois), soit un recul de 3,8 % en un an, et même de 5,7 % pour la seule catégorie A (sans aucun emploi).

Dans l’ensemble, l’activité locale paraît avoir été plutôt soutenue y compris en ce début d’année, ainsi qu’en attestent les volumes de chiffres d’affaires réalisés, chaque année plus importants. La saison touristique a été bonne en dépit de la mauvaise météo et de l’inflation. Le Loir-et-Cher semble se démarquer aussi par un effort très appuyé des entreprises en faveur de l’investissement. Leur situation financière continue de s’assainir, les trésoreries sont jugées correctes ; les retards de règlement des cotisations sociales sont à leur plus bas niveau depuis une dizaine d’années. Toutefois les délais de règlement semblent s’allonger, signe avant-coureur d’un possible retournement, tandis que parallèlement les défaillances d’entreprise se multiplient et sont revenues fin 2022 à leur niveau d’avant-crise sanitaire. Autre point d’inquiétude, le recul très net de la construction de logements surtout lié à l’effondrement des opérations collectives pour lesquelles cependant on note un redressement des autorisations délivrées ; la construction de logements individuels, bien qu’en recul par rapport à 2022, semble demeurer à un niveau plutôt élevé.

Si on s’en tient aux enquêtes locales de conjoncture, les prévisions d’activité sont assez bonnes pour les mois à venir, et les rangs des dirigeants optimistes l’emportent largement sur ceux des pessimistes. Néanmoins, comme le souligne la Banque de France, on constate un clivage grandissant entre d’une part une majorité d’entreprises ayant une activité fournie et de belles perspectives et d’autre part des sociétés dont les difficultés et les inquiétudes s’amoncellent. L’optimisme doit donc être nuancé.

Globalement, les problèmes de recrutement perdurent et un employeur sur deux dit aujourd’hui y être encore confronté. Le maintien et la fidélisation des effectifs en place sont aussi au cœur des priorités tant les tensions sont vives sur le marché du travail. Les besoins locaux restent considérables, quels que soient les secteurs d’activité et les territoires : projets de développement des entreprises, implantations, remplacement des 2 600 personnes partant à la retraite chaque année... L’équation reste difficile à résoudre du fait d’un faible taux de chômage et d’une population active en recul (- 4 500 entre 2014 et 2020). De ce point de vue, la question de l’attractivité du département occupera une place de plus en plus centrale.

Le recul du pouvoir d’achat combiné à la hausse sans précédent du coût de l’énergie auront par ailleurs de fortes répercussions sociales, encore impossibles à mesurer, notamment sur les ménages économiquement les plus fragiles, souvent en situation de précarité énergétique (logement et/ou déplacement), et plus particulièrement ceux résidant dans les zones rurales éloignées des pôles d’emploi et de service. Tout au plus observe-t-on une hausse sensible au cours du premier semestre des aides sollicitées pour le maintien dans le logement, tandis que le nombre des ménages surendettés reste stable comme celui des foyers allocataires du RSA : 6 788 à fin juillet 2023 selon le Conseil départemental,  comme en janvier dernier. Fin 2022, le Loir-et-Cher comptait près de 17 000 ménages à bas revenus, soit 400 de plus que fin 2019 (+ 2,4 %), mais en net recul par rapport à 2021 (- 7,2 %). Une attention vigilante devra donc être portée au suivi de l’évolution de la pauvreté dans les prochains mois.

Au final le panorama économique du département paraît plutôt positif en cette période de rentrée, en dépit des menaces et des nuages qui s’amoncellent, et surtout en décalage avec le ressenti de beaucoup d’acteurs économiques. Les prochains mois, et plus encore 2024, pourraient marquer un véritable retournement de la conjoncture.

Les cookies assurent le bon fonctionnement de nos services. En utilisant ces derniers, vous acceptez l'utilisation des cookies.