Entreprises et Covid-19 : point de conjoncture

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La pandémie et les mesures de confinement appliquées pour y faire face ont affecté les entreprises du département, comme l’ensemble de l’appareil productif français. Dans le département, l’impact de la crise sanitaire est ressenti et vécu différemment selon les entreprises et les secteurs d'activité.

Du 9 au 23 février, l’Observatoire a copiloté avec la Chambre de commerce et d’industrie de Loir-et-Cher une nouvelle enquête focalisée sur le dernier semestre 2020 afin d’appréhender les effets induits par la crise sanitaire et d’évaluer l’état d’esprit des chefs d’entreprise à l’aube de 2021. 339 chefs d’entreprises ont apporté leur témoignage.

Ce qu’il faut retenir

  • ImpactCoronaEnquete ecorama2021 ELes conséquences de la crise sanitaire ont contracté le chiffre d’affaires de nombreuses entreprises. Plus de 7 entreprises sur 10 déclarent avoir enregistré une baisse de leur activité et de leur chiffre d’affaires par rapport au dernier semestre 2019. Des situations très différentes ont toutefois été observées, avec des secteurs touchés de plein fouet, comme l’hôtellerie-restauration, les services et les commerces, et d’autres un peu moins impactés, comme l’industrie et la construction.
  • Les restrictions liées aux mesures sanitaires ont également eu pour répercussion une dégradation de la trésorerie des entreprises. 35 % des répondants font état de difficultés fortes ou assez fortes (contre 25 % en septembre 2020).
  • Les vagues épidémiques successives ont érodé la structuration des marchés et les échanges internationaux. Plus de 60 % des établissements répondants annoncent avoir subi des pertes de marchés au cours des 6 derniers mois. 68 % des répondants réalisant une partie de leur chiffre d’affaires à l’export font état d’un recul de cette activité. Parmi les secteurs les plus touchés figurent l'hôtellerie-restauration, le commerce et les services tandis que la construction et l’industrie où une majorité de répondants sont parvenus à conser ver leur clientèle, voire à l’élargir.
  • Malgré cela, sur le plan de l'emploi et des effectifs, une relative stabi lité est de mise. L’emploi permanent résiste, l’ajustement à l’activité se faisant par une réduction de l’intérim et des contrats courts. Tous secteurs confondus, sur 10 entreprises, 8 ont en effet maintenu leurs effectifs en CDI mais 4 ont diminué le nombre de leurs emplois non permanents. Le recours au télétravail est relativement marginal. 18 % des répondants sont concernés, soit une proportion plus réduite que lors de l’enquête de rentrée 2020 (25 %).
  • 7 répondants sur 10 ont été contraints de revoir à la baisse, voire de stopper, leurs perspectives d’investissement. En revanche, dans la construction et l’industrie, 38 % des répondants ont décidé de réaliser les investissements prévus.
  • 40 % des répondants ont accéléré leur stratégie commerciale et digitale afin de s’adapter aux exigences nouvelles générées par la crise. 6 % ont donné un coup d’accélérateur à leur activité R&D.
  • L’horizon de retour à un palier d’activité normal s’éloigne pour beaucoup de dirigeants. Pour le 1er semestre 2021, la moitié des répondants prévoient une poursuite de la baisse de leur activité (dont une forte baisse pour un quart d’entre eux). 20 % tablent sur une stabilité et seulement 10 % une hausse. Globalement 1 répondant sur 6 n’est pas en mesure de se prononcer, ce qui traduit le niveau actuel d’incertitude.
  • Corollaire de ce manque de visibilité, ils posent un regard de plus en plus indécis sur l’avenir. Beaucoup préfèrent ne pas se prononcer. Près d’un tiers se disent optimistes mais le pessimisme progresse : 28 % sont inquiets pour leur entreprise contre 20 % lors de la consultation de septembre.
  • Dans un contexte aussi troublé, l’incertitude prévaut aussi dans les prévisions des responsables concernant leurs effectifs pour le 1er semestre 2021 : 1 sur 5 ne se prononce pas. Le maintien au premier semestre 2021 des emplois existants à leur niveau actuel se profile, grâce notamment à l’impact des mesures d’aide gouvernementales que les 3/4 des répondants estiment positif. Les intentions d’embauche sont quasi inexistantes et 11 % des entreprises envisagent de supprimer des postes. Les grands perdants restent les travailleurs temporaires. L’incertitude parait plus grande encore (1 répondant sur 4 ne se prononce pas) tout comme la proportion de ceux qui prévoient de les réduire (près de 30 %).

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