GraphClavier D 97619105 SPublié le 21/09/2018

Les grands espoirs de croissance nés de la très bonne tenue de l’économie nationale en 2017 ne se sont manifestement pas concrétisés. De nombreux signes de freinage, parfois brutal, ont progressivement assombri l’horizon depuis le début de l’année, faisant craindre un retour « de la croissance molle ». Le commerce extérieur a eu un impact négatif sur le PIB au cours des premiers mois. La consommation des ménages stagne sous l’effet de certaines mesures fiscales et surtout du renchérissement du coût de l’énergie et plus globalement de la réapparition de tensions inflationnistes (à leur plus haut niveau depuis 2012). L’activité a en conséquence ralenti, impactant les projets d’investissements et le climat des affaires. Les objectifs de croissance pour 2018 ont été revus à la baisse en tenant compte d’une fin d’année que l’on escompte plus vigoureuse.

Dans un tel contexte, assez maussade, la situation du Loir-et-Cher semble mitigée. La dynamique économique paraît assez faible malgré plusieurs indicateurs positifs.

L’activité des entreprises reste orientée à la hausse, mais son rythme de progression a diminué de moitié ; il parait assez faible (+ 1,7 % en 12 mois pour les chiffres d’affaires) en comparaison des résultats régionaux et plus encore nationaux, alors que le constat était inverse il y a un an. On noter a cependant que le deuxième trimestre s’est révélé plus encourageant que les précédents. L’activité réalisée à l’export paraît aussi plutôt dynamique.

Les enquêtes menées localement en septembre montrent que le bon moral des chefs d’entreprise n’a pas été entamé. Les carnets de commandes se sont bien garnis dans l’industrie et la demande est soutenue dans les services. Les cas de difficultés financières seraient relativement peu nombreux, comme semble en attester le faible volume des cotisations sociales en retard de règlement (en juin). Le nombre des défaillances croît légèrement mais demeure à un niveau relativement bas.

Le niveau d’investissement des entreprises a encore fléchi, alors qu’il augmentait globalement en région et en France. Mais la progression très sensible des crédits d’équipement, plus forte qu’ailleurs, notamment au deuxième trimestre, laisse espérer un changement de tendance dans ce domaine.

Contrairement aux deux années précédentes, ces évolutions n’ont pas eu d’impact bénéfique sur l’emploi. Alors que 2017 fut une bonne année dans l’hexagone, le Loir-et-Cher subit une légère érosion de son volume d’emplois salariés alors que ce dernier progresse en région et en France. Le département affiche en la matière l’un des deux plus mauvais résultats du Centre-Val de Loire. Le recul de l’emploi dans l’industrie et les services y est le plus fort (960 emplois perdus en 12 mois) mais il est en grande partie compensé par une progression très soutenue de l’intérim. A noter aussi un renforcement des activités de restauration-hébergement, comme c’est le cas dans les deux autres départements de l’axe ligérien.

Le secteur de la construction, ici plus qu’ailleurs très affecté par la chute abyssale des projets de logements, retrouve progressivement des couleurs (une cinquantaine d’emplois créés au 1er trimestre), sans que cela lui permette de retrouver les niveaux antérieurs (il a perdu un quart de ses emplois en 10 ans). Les ouvertures de chantier se sont récemment multipliées (+ 40 % en 12 mois) mais les permis délivrés diminuent de nouveau après six mois de hausse et les projets de logements collectifs restent peu nombreux.

Le taux de chômage est de 7,7 % (mars), nettement inférieur au taux national ; il est le plus faible de la région. Fin juin, le Loir-et-Cher comptait 14 450 demandeurs d’emploi de catégorie A (sans activité dans le mois), soit un millier de moins qu’au début 2016. Sur 12 mois, le recul est de près de 2 %. Néanmoins les rangs des catégories B et C (activité partielle) continuent de se renforcer, de près de 5 % en un an, signe que les allers-retours entre emploi et chômage sont toujours plus fréquents.

Globalement, la prime d’activité mise en place début 2016 a été versée à près de 13 500 travailleurs à revenus modestes en 2017, en hausse de 8 % en un an. Le nombre de foyers allocataires du RSA (6 746 fin juillet) s’est fortement contracté : 600 en moins depuis début 2016, soit une baisse proche de 8 %, plus marquée qu’en région ou en métropole. 23 % d’entre eux perçoivent parallèlement la prime d’activité et sont donc proches de l’emploi. La part de la population couverte par ces dispositifs demeure plus faible qu’en moyenne métropolitaine et, avec un taux de pauvreté de 12,8 % fin 2015 (dernier chiffre disponible), le Loir-et-Cher se place au 26ème rang des 96 départements (région : 13,2 % ; France métropolitaine : 14,9 %).

La situation économique locale devrait logiquement s’améliorer à l’automne. Mais elle sera tributaire des aléas de l’économie mondiale, sur laquelle pèse de lourdes incertitudes, notamment les effets de la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis.

 

Ce tableau de bord de l’économie et de l’emploi apporte une vision synthétique et rapide de l’évolution conjoncturelle de la communauté du Romorantinais et du Monestois, au travers d’indicateurs macroéconomiques.

Les trimestres se suivent, confirmant la bonne vitalité de l’économie romorantinaise. Pour preuve les 410 emplois salariés créés par le secteur privé en 2017 dans la communauté de communes, soit une progression de près de 6 %. Sur les deux dernières années, le bilan s’élève à + 630 emplois, soit plus de 9 % !
La tonici té de cette dynamique local e se révèle pleinement à la faveur des comparaisons avec d’autres territoires : les gains enregistrés pour le Loir-et-Cher sont nettement moindres (+  90 emplois en 2017 soit + 0,1 % : + 0,5 % en 2 ans). En France la hausse est de 1,5 %.

 

Pour plus de détails : Tableau de bord de l’économie et de l’emploi de la communauté du Romorantinais et du Monestois, Juillet 2018

Ce tableau de bord de l’économie et de l’emploi apporte une vision synthétique et rapide de l’évolution conjoncturelle de la communauté du Romorantinais et du Monestois, au travers d’indicateurs macroéconomiques.

La zone d’emploi, dont le périmètre est plus étendu que celui de la communauté de communes, enregistre à l’automne une hausse de ses effectifs salariés qui concerne la plupart des secteurs d’activité, à l’exception tout efois du commerce. Globalement le territoire gagne 80 emplois (données provisoires) au 3ème trimestre.

En 12 mois, à fin septembre 2017, la zone d’emploi de Romorantin-Lanthenay a vu ses effectifs croître de plus de 550 salariés, représentant une hausse de 5,3 %, de loin la plus importante obser vée pour les différentes zones d’emploi enregistrée dans la région et dépassant largement celle observée en Loir-et-Cher (+ 0,5 %) et en Centre-Val de Loire (+ 1,2%).

 

Pour plus de détails : Tableau de bord de l’économie et de l’emploi de la communauté du Romorantinais et du Monestois, Février 2018

Ce tableau de bord de l’économie et de l’emploi apporte une vision synthétique et rapide de l’évolution conjoncturelle de la communauté du Romorantinais et du Monestois, au travers d’indicateurs macroéconomiques.

Les signes d’une réelle reprise de l’activité économique sur le territoire du Romorantinais sont bien présents.
La zone d’emploi de Romorantin-Lanthenay, qui dépasse largement le territoire communautaire, gagne dorénavant des emplois : 230 au cours de l’année 2016 (dont 80 au dernier trimestre) soit une hausse de 2,2 % qui se révèle deux fois plus importante que celles constatées pour le Loir-et-Cher et le Centre-Val de Loire.
Ce résultat provient essentiellement de l’intérim dont les effectifs sont à leur plus haut niveau depuis 2009 ; sur 12 mois ils ont progressé de 33 % sur la zone d’emploi (16 pts de mieux que le département et 20 pts de plus que l’évolution régionale). C’est là, un signe incontesta ble d’une reprise vigoureuse de l’activité économique.
En dehors des autres secteurs des services qui perdent environ 1 % de leurs salariés, toutes les autres activités ont enregistré dans l’année, une progression de leurs effectifs et plus particulièrement l’industrie (+ 1,4 %) et la construction (+ 3,9 %) dont les évolutions sont nettement supérieures à celles des autres territoires.
Des signes encourageants sont aussi perceptibles sur le front du chômage. Le nombre de demandeurs d’emploi, toutes catégories confondues, diminue de manière significative de - 1,4 % en 1 an (à fin mars 2017) alors que le Loir-et-Cher et la région Centre-Val de Loire connaissent une augmentation, respectivement de 0,7 et 1,1 %. Cette évolution s’est répercutée sur le taux de chômage, certes élevé, qui perd 0,2 point se rapprochant davantage du ratio national.
Les mises en chantier restent timides au 1er trimestre 2017 sur le périmètre communautaire. Les superficies de locaux d’activités sont faibles, mais de nouveau x projets d’implantation ont émergé à l’exemple des trois installations annoncées dans  la ZAC du Pâtureau. La construction de logements début 2017 se situe de nouveau à un niveau assez faible (14 logements mis en chantier au 1er trimestre) exclusivement à l’initiative des particuliers.
Sauf évènements imprévus, l’activité économique du territoire devrait continuer de se renforcer.

 

Pour plus de détails : Tableau de bord de l’économie et de l’emploi de la communauté du Romorantinais et du Monestois, Juin 2017

Les cookies assurent le bon fonctionnement de nos services. En utilisant ces derniers, vous acceptez l'utilisation des cookies.