Une économie encore assez dynamique en fin d'année mais des signes d'une détérioration - Indicateur n° 57 - Février 2012

Il semblerait que nous nous soyons trouvés entre décembre et janvier dans une période charnière pour la marche des affaires. Les indicateurs montrent en effet à la fois une situation encore favorable, mais également quelques prémices d’une détérioration. Ce glissement est attesté par les résultats de l’enquête de conjoncture menée dans la deuxième moitié du mois de janvier 2012.

Globalement, l’activité s’est bien maintenue au cours de l’automne. Elle a été un peu plus soutenue que durant le 4ème trimestre 2010 dans bon nombre de domaines. Les résultats du commerce extérieur notamment sont les meilleurs enregistrés au cours des 15 dernières années. Les investissements, les nouvelles surfaces de locaux d’activités ont montré une certaine fermeté, mais se situent en retrait de leur niveau du 1er semestre. Très peu de recours au chômage partiel, pas de dégradation significative de la santé financière des entreprises, des mises en chantier de logements neufs encore nombreuses (le total 2011 dépasse le précédent de 14 %). La fréquentation des hôtels se situe toujours un cran au-dessus de l’an dernier. Un bilan plutôt positif donc.

On décèle toutefois quelques fragilités. Ainsi, les chiffres d’affaires sont inférieurs à ceux du 4ème trimestre 2010 si l’on prend en compte la hausse des prix. Le nombre d’emplois a commencé à se réduire, même s’il demeure plus élevé qu’un an auparavant. C’est en particulier le cas de l’intérim. De surcroît, les offres d’emploi collectées se sont brutalement  contractées. Les perspectives se sont par ailleurs assombries en début d’année 2012. Les carnets de commande se dégarnissent dans  l’industrie et les services, les permis de construire diminuent, le pessimisme gagne du terrain parmi les responsables ayant répondu à l’enquête.

L’évolution du chômage reste pour l’instant contenue en Loir-et-Cher. C’est d’ailleurs l’un des rares départements où il ait un peu diminué en décembre (en données désaisonnalisées). En rythme annuel, l’augmentation (+ 4,8 %) est inférieure d’un point à la moyenne régionale et de 0,8 point à celle de la France. Poursuivant sur la tendance des mois précédents, les effets de la crise sur la situation des ménages se font sentir davantage comme en témoigne le volume croissant de nouveaux dossiers de surendettement, conjugué à une quasi-stagnation du nombre de bénéficiaires du RSA.

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