En 2005, le volume des déchets recueillis en mode séparatif et celui des ordures ménagères résiduelles était quasi équivalent; l’écart, aujourd’hui très significatif, est de 120 kg par habitant au bénéfice du premier, et il ne cesse de se creuser (+ 19 kg en une seule année). Le bon maillage territorial des déchèteries leur permet de capter 44 % du gisement régional des DMA, soit davantage désormais que le ramassage des ordures ménagères résiduelles en porte à porte, en recul constant (près de 50 kg en moins par habitant entre 2005 et 2014).
Au cœur de ces évolutions se trouvent les efforts importants menés par les collectivités depuis plusieurs années. Les initiatives sont multiples : la modernisation des équipements, l’amélioration des services et de l’accompagnement des usagers, la multiplication des campagnes de sensibilisation et d’information, l’introduction de nouvelles filières spécifiques de récupération (biodéchets, ameublement, équipements électriques et électroniques, pneumatiques, etc.). Parallèlement, la méthanisation se développe.
Les progrès réalisés dans la qualité des collectes permettent de recycler à présent 46 % des déchets ménagers et assimilés(soit trois points de plus en deux ans). L’objectif de 55 % défini au niveau national pour 2020 est encore loin ; des disparités existent toutefois entre les territoires, certains départements ayant largement misé sur le traitement organique de leurs déchets.
Les volumes acheminés vers l’enfouissement (41 %) ou l’incinération (27 %) demeurent cependant majoritaires. Leur réduction constituera un défi particulièrement important pour les prochaines années. Le programme national de prévention des déchets pour la période 2014-2020 fixe en effet de nombreux caps qui orienteront de manière très claire les actions des collectivités.